HK-418

Soudain, sur les écrans des scanners de l'Imparable, des centaines de petit point rouges apparurent, suivit de point plus grand symbolisant d'autres vaisseaux plus imposant. Les alarmes retentirent dans tout le vaisseaux, et l'équipage s'activa soudainement, chacun prenant la place qu'on lui avait attribué.
Etrangement, le flotte ennemie n'était pas sortit de l'Hyperespace, c'est du moins ce qu'indiquaient les scanners. Elle devait être là depuis longtemps, en orbite autour d'HK-418, dans l'attente de quelque chose, avant que la purée de poie electromagnétique de l'étoile bleu daignent laisser passer des bribes d'informations.

L’Amiral Slays ne mit guère de temps à comprendre la situation : la Flotte fantôme les avaient devancé. Non pas dans l’intention de les piéger eux en particulier, mais de piéger tout vaisseau entrant dans le système. Slays regretta intérieurement de ne pas avoir analyser plus profondément la chose. Le seul endroit dans les alentours d’HK-418 capable d’abriter une telle flotte était tout simplement l’étoile même du secteur HK. Sinon, d’où pouvait provenir cette flotte ? Même les appareils les plus avancés de la Confédération ne pouvaient rejoindre HK-418 en si peu de temps depuis un système voisin.
Une nouvelle alarme se déclencha aussitôt, sortant l’amiral de sa brève réflexion.

"Amiral, les vaisseaux ennemis viennent de nous repérer et quittent l’orbite de l’étoile HK vers notre direction. Ils seront à portée de tir dans environ sept minutes.

- Ce qui nous laisse très peu de temps, remarqua Slays plus à lui-même qu’à son interlocuteur. Lieutenant, calculez la trajectoire la plus rapide pour un passage en hypersaut. (Il s’avança vers l’écran de commandement qui venait d’apparaître.) A toute la flotte, préparez-vous à passer en hypersaut à mon commandement. Commencez la manœuvre de repli.

- Nous n’attaquons pas ? demanda le capitaine de l’Imparable en s’approchant, un petit Olian à peau écarlate.

- Capitaine, fit posément Slays en se retournant, les chances de vaincre une flotte de cette envergure sont quasi-inexistantes. Voyez par vous-même ce qu’il est advenu des vaisseaux de la République, encore plus nombreux et, reconnaissons-le, plus puissants. Il en va de même pour l’armada gigantesque de ces Yuuzhan Vongs. Je ne vais pas prendre le risque irréfléchi de perdre des bâtiments et des hommes face à un combat qui est déjà perdu d’avance. (Il revint vers l’écran. La Flotte fantôme était maintenant sortie de l’orbite de l’étoile et se dirigeait à une vitesse alarmante vers leurs positions.) Préparez les drones-mouchards. Paré à faire feu dès qu’ils seront à portée.

Tandis que les vétustes Vaisseaux-Lames terminaient leur manœuvre d’une manière pataude et lente face aux récents Vaisseaux-Cœurs, l’Imparable et ces derniers attendaient implacablement les impressionnants croiseurs Fantômes. Pendant le voyage jusqu’à HK-418, Slays avait consacré tout son temps à l’étude approfondie des informations récoltées sur cette mystérieuse flotte, aussi bien dans le domaine de la stratégie que de la technologie. Les boucliers allaient devoir tenir le plus longtemps possible pour que tous les drones-mouchards soient lancés. D’après Slays, très peu allaient réellement pouvoir atteindre leurs objectifs mais leur survie s’avérerait capitale par la suite. Plusieurs minutes interminables s’écoulèrent silencieusement, l’angoisse et la tension gagnant la plupart des esprits.

"Amiral, vaisseaux ennemis à por...

L’officier n’eut pas le temps de finir sa phrase. Une sorte de faisceau violacé venait de jaillir du vaisseau ennemi de tête, frappant de plein fouet le Vaisseau-Cœur qui se trouvait juste devant l’Imparable. Les boucliers résistèrent mais furent aussitôt aspergés par une salve de rayons semblables. Les Vaisseaux-Cœurs ripostèrent instantanément, arrosant le croiseur de tête d’un feu nourri de missiles et de lasers lourds. L’Imparable mitraillait sans relâche ce vaisseau ennemi qui céda au bout de quelques instants sous les tirs concentrés de la flotte Olianne.

"Lancez les drones, maintenant ! ordonna Slays alors qu’une formidable explosion illuminait l’espace.

Immédiatement, les tourelles Oliannes déversèrent une pluie de petites sphères autoguidées qui fondirent sur les Intrus, protégés par un barrage d'étranges missiles hyper-cinétiques. Beaucoup furent pulvérisés dans la minute qui suivi, mais certains parvinrent miraculeusement à se fixer sur les coques des menaçants vaisseaux aux formes élancées.

"Ordre de repli ! lança Slays en voyant les boucliers d’un Vaisseaux-Cœurs s’effondrer brusquement. Que les Vaisseaux-Lames passent en hypersaut maintenant. Nous les rejoindrons au point de ralliement dès que nous serons en position.

A peine l’ordre fut-il transmis que la dizaine de Vaisseaux-Lames attendant à l’arrière des combats disparu aussitôt. La passerelle de l’Imparable trembla lorsque le premier Vaisseau-Cœur fut détruit. Un essaim d’innombrables petits chasseurs effilés assaillirent le vaisseau de commandement pendant que deux Vaisseaux-Cœurs se chargeaient de couvrir les arrières de la flotte qui effectuait progressivement sa manoeuvre. Slays comprit, malgré la stratégie compliquée employée contre lui, que la Flotte fantôme tentait de les prendre en tenailles et de leur barrer la route par la même occasion. Mais il était trop tard. Les tourelles à répétition repoussèrent efficacement les chasseurs adverses qui préférèrent se concentrer sur un autre bâtiment.

"Nous sommes parés, amiral ! annonça un officier avec un frémissement dans la voix.

- Ne perdons pas de temps. Vitesse maximale !

L’Imparable et son escorte sautèrent instantanément en hypersaut, s’éclipsant de justesse sous le nez de la Flotte Fantôme et échappant à ses griffes mortelles.

Depuis son départ de Kalos, Elena Talin était plongée dans une intense réflexion qui la rendait totalement imperméable aux divers éléments l’entourant. Elle avait mis plus de deux semaines avant de retrouver la trace de Vogue. Rencontrant successivement informateurs sur informateurs, elle avait pu dresser au final une liste de destinations assez précise lui permettant de révéler, après éliminations méthodiques, l’endroit exact où Vogue avait atterri. Cet endroit, perdu dans les confins inconnus d’Erda par le grand public, répondait sobrement au nom de code "HK-418". Un nom à faire frémir certain, un nom sans grande importance pour d’autres comme c’était le cas pour elle, qui ne connaissait pas encore le terrible secret qu’il cachait depuis plusieurs mois à présent.

L’ordinateur de bord du Sournois la tira de ses pensés, annonçant la sortie imminente de l’hypersaut. Elle se cala dans son siège, abaissa plusieurs leviers et regarda la toile bleutée de l’hypersaut s’estomper lentement. La corvette trembla quelques instants puis se stabilisa doucement au cœur de la nébuleuse d’HK-418. La contrebandière se permit d’observer pendant une minute le spectacle grandiose de cette nébuleuse jusqu’à ce qu’un voyant attire brusquement son attention. Le radar venait de repérer quelque chose, et Elena reconnut immédiatement la forme caractéristique de Vogue dessinée sur l’écran. Elle l’avait enfin retrouvé ! Mais à quel prix ? Car en effet, la station-nomade était entourée par une horde d'innombrables vaisseaux plus ou moins imposants, qui n’avaient pas l’air d’être là par hasard. Ces vaisseaux, elle ne les connaissait pas. Leurs formes épurées, à la fois élancées et menaçantes ne lui disaient rien. Pourtant, elle était une spécialiste chevronnée des appareils olians, voir de l’Autre...

De loin, Vogue semblait flotter paisiblement dans la nébuleuse, mais plus le Sournois se rapprochait, et plus Elena avait la désagréable impression que la station-nomade ne faisait pas qu’accueillir ces nouveaux visiteurs. Elle était même abordée ! La contrebandière avait du mal à comprendre la situation, et toute pensée cessa de fuser dans son esprit lorsqu’elle parvint à capter plusieurs appels au secours. Ils étaient faibles et de moins en moins nombreux. Certaines parties de Vogue semblaient endommagées et des explosions apparaissaient de temps à autre près des baies à hangars et autour des appareils inconnus.

"Ils abattent les vaisseaux qui tentent de s’échapper, souffla-t-elle en réalisant l’horreur de cet étrange abordage.

Il fallait partir d’ici, et vite. C’est alors que tout bascula. Le Sournois fut pris de brusques secousses au moment où elle allait accélérer. Elena tenta d’inverser les propulseurs pour faire demi-tour, mais la corvette paraissait bloquée par une force invisible qui la maintenait fermement sur place. La contrebandière lutta avec les commandes pour essayer de se dégager, mais elle se résigna et préféra abandonner toute résistance quand les voyants des moteurs virèrent au rouge. Lentement, le vaisseau dériva vers la Flotte Fantôme, sans doute attiré par un quelconque rayon tracteur. A travers la vitre du poste de pilotage, elle pouvait maintenant aisément distinguer ces mystérieux vaisseaux qui l’attiraient inexorablement, et ils étaient beaucoup plus gros qu'elle ne le pensait.

Le Sournois longea de très près la superstructure de Vogue, et Elena crut à un moment que ses geôliers allaient la précipiter sur la station. Elle avait essayé de les contacter, de contacter Vogue à plusieurs reprises, en vain. Mais s’ils ne l’avaient pas détruite, c’est qu’ils comptaient sûrement la faire monter à bord de leurs impressionnants navires. Le pourquoi du comment, elle l’ignorait. Ce qui était sur, c’est qu’elle n’allait pas se laisser capturer aussi facilement que son vaisseau ! Elle se leva, ouvrit un petit compartiment à côté de la console de pilotage et prit son blaster à Phase, en vérifia le chargeur puis le rangea dans son étui. Avant de quitter le cockpit, elle coupa les systèmes principaux du Sournois, mais activa l’autodestruction à distance au cas où. Elle passa par sa cabine, attacha son lance-fléchettes à son poignet, et descendit jusqu’au sas d’accès, prête à recevoir ses invités surprises. Tournant le dos à Vogue, le Sournois était maintenant au-dessus d’un gigantesque croiseur, qui devait faire plus de cinq kilomètres de long. Soudain, la corvette fut aspirée à l’intérieur du croiseur au travers d’une minuscule ouverture lumineuse. Le Sournois vibra à nouveau, et Elena put reconnaître au bruit qu’elle venait enfin d’atterrir.

Plusieurs minutes s’écoulèrent dans un silence glaçant. La contrebandière s’abrita derrière une caisse qu’elle venait de positionner face au sas, au fond du couloir du pont inférieur. Elle prit quelques fléchettes au passage et posa le canon de son blaster sur la caisse, prête à arroser l’entrée d’un feu nourrit. C’est alors que l’inexplicable se produisit. Au lieu d’être forcée, voir pulvérisée par ses agresseurs, la rampe du Sournois se déploya d'elle-même, à la stupéfaction complète d’Elena. Comment avaient-ils fait ? Elle n’eut pas le temps de réfléchir plus longtemps. Une lumière aveuglante envahit aussitôt la corvette, et des bruits de pas lourds se firent entendre. On montait à bord. Elena serra la crosse de son arme, et distingua la première ombre, suivie de près par une dizaine d’autres.

"C'étaient des robots. Des machines, à l'évidence, d’une grande carrure. Leur visage était celui de la mort en personne, un visage fin, dur, aux traits prononcés, et aux yeux qui brillaient d'une lueur rouge maléfique. Leur corps, "nu", ne comportait, étrangement, aucune articulation visible. Ils étaient comme fait d'un seul bloc, uni et vraisemblablement indestructible. Ils avançaient avec l'assurance de machines, d'un pas rapide, ordonné, et se dirigeaient vers elle."

La contrebandière ne perdit pas une seconde et ouvrit instantanément le feu sur ces colosses de métal qui se préparaient à l’attaquer. Ses tirs étaient précis, rapides, mais presque inefficaces face à ces machines. Elle toucha le premier à la tête, qui tituba quelques secondes avant de riposter avec ses bras, devenus entre-temps d’énormes canons. Une multitude de rayons blancs virent s’écraser contre l’imposante caisse qui manqua de se retourner sous le coup. Elena parvint à décocher une nouvelle rafale tout aussi nette, causant de gros trous fumants dans les poitrines blindées des droïdes. Mais à ce rythme, elle n’allait plus tenir très longtemps face à eux... Elle arma alors son lance-fléchettes, visa vaguement la silhouette la plus proche et tira. Une petite détonation résonna dans le couloir, suivie d’un choc sourd. Un robot venait d’être miraculeusement détruit. Malgré cela, ses compagnons ne fléchirent pas d’une semelle et la contrebandière ne put riposter une nouvelle fois, tant la cadence de tir des redoutables automates était ininterrompue. Au bout de quelques instants, Elena fut contrainte à ce qu’elle redoutait le plus : se rendre. Allaient-ils accepter sa reddition ou allaient-ils la tuer sur place pour avoir tenté de résister ?

"Vous avez gagné, je me rends ! cria-t-elle à travers le vacarme des canons.

Elle lança son blaster sur le côté et attendit que les tirs cessent d’eux-mêmes. Elle leva alors les bras et se redressa lentement, espérant qu’ils la comprendraient.

"Je me rends, répéta-t-elle alors que les droïdes approchaient silencieusement...

Les machines stopèrent net leur tirs, et se regardèrent un court instant. Puis, leur bras redevînrent des mains, lisse, chromée. Leur corps tout entier semblait fait un métal animé.
L'un d'eux regarda Elena, et uen voix mécanique s'éleva.
«Nous acceptons cette rédition. Vous allez être emmenée au geôle statique.»
Elena fut tirée de force par les machine. Bien qu'elle tenta de resister, au moins pour tenter d'évaluer la force des machine, elle ne put rien faire tant leur force était grande. Ils travèrsèrent des couloir étroit et circulaire, des boyaux qui donner l'impression à Elena d'être dans un corps vivant. D'autre machines les croisaient, occupées à diverses occupations. Etrangement, pour ce qu'on aurait pu attendre de machine, ceux-ci ne faisait pas que garder leur position. Certain semblait dormir dans des cocon trabsparent, aligné par milliers dans d'immenses salles sombres. D'autres s'occupaient, réunit dans des salles nues, et semlant "discuter" sans pour autant échanger quoi que ce soit verbalement. Enfin, il y avait ces étranges machines, ressemblant à des insectes, qui flotaient et portait dans leur main des petits cocons, auxquels elles prenaient le plus grand soins.
Elena fut finalement emmenée dans une vaste salle ovale. Elle put apercevoir des millier de forme ovoïdale leutée flotter un peu partout dans l'espace de la pièce, sans organisation précises. Elle se rendit vite compte que ce n'était que des barreau magnétique, tiré entre des cellules energétique qui flottaient, organisé de façon à tissée une toile ovoïdale. Et au centre de ces "geole" se trouvaient des êtres...
Des milliers de type d'être différents..
Des espèce qu'elle n'avait jamais vue, et qui semblait venir tout droit de cauchemard, ou de monde onirique. Des être irréel, qu'un esprit sain n'aurait pu concevoir, d'autre humanoïde, ressemblant à l'immage que l'on peut se faire de n'importe quelle race civilisée. Il y en avait des petites, des immenses, visqueuse, rocheuse, ou gazeuse, d'autres tentaculaire, ou entourée d'une energie propre. Ces corps flottaient, là, immobile, comme inanimée. Certaines semblaient encore animée de vie, et criaient, gémissaient, agonisantes. D'autre ne pouvait s'exprimer phoniquement, mais se mouvaient dans leur cage d'energie. C'était là une vision terrifiante de milliers de civilisation qu avait croisée le chemin des robots.
Soudain, Elena fut soulevée du sol par une force invisible. Tandis qu'elle observait cette vision apocalyptique, une vingtaines de ces cellules energétiques étaient venues orbiter autour d'elle. Elles s'organisèrent, adoptant une forme ovoïdale, et se soulevant dans les air, emportant Elena avec elles. Puis, soudain, entre chaque cellule apparu un arc d'energie pure.

Elena Talin venait d'être faite prisonnière...