Orbite de Cor Hydrae

L'Omega effectua son dernier Bond dans l'Hyperespace en direction de Cor Hydrae. En un instant, des milliards de kilomètres furent parcouru. Le vaisseau se matérialisa à près d'une UA de la planète, amorçant une décélération rapide pour retrouver sa vitesse de croisière subluminique à plusieurs dizaines de milliers de kilomètres de la surface de Cor Hydrae. La sphère bleutée, sous les rayons de son étoile jaune, semblait illuminer le vide froid alentour.
Immédiatement, les senseurs longues portées de l'Omega sonnèrent. Orcheron vit sur les écrans tactiques se déssiner plusieurs points rouges, répartis également autour de la planète pour former un blocus presque parfait. Le fait que Cor Hydrae ne soit pas relié au Réseau facilitait ce genre de manoeuvre tactique.
Il n'aurais pu vaincre les croiseurs et les Arbres-Lame en orbite autour de la planètes, ni leurs nuées d'innombrables chasseurs stellaires. Il agissa donc en conséquence. Orcheron programma le navordinateur du navire afin qu'il s'approche de la planète de quelques milliers de kilomètres encore avant de repartir en Hyperespace. Pendant ce temps, il se rendit à l'arrière du vaisseaux, dans une petite pièce préssurisée. Là, il pénétra à l'intérieur d'une sorte d'armoire dont la porte coulissait latéralement avec un bruit de dépréssurisation. Une fois qu'il fut enfermé dedans, il tapa quelques chose sur une petite console incrusté dans la cloison de 'l'armoire", et il n'exista plus.

Quelque part dans une réalité numérique, Orcheron se trouvait au centre d'une pièce presque nue, aux murs blanc. Au centre se trouvait une porte de bois, debout. Il en fit le tour, et ne vit rien de particulier. Il n'avait encore jamais utilisé ce module Moebius d'attérissage d'urgence, et ses prédécésseur qui lui avait légué avaient, comme à leur habitude, des goûts étranges. Soudain, la porte s'ouvrit seule, avec un petit déclic, comme une invitation à y entrer. Orcheron s'éxécuta, et redevînt réel. Il se retrouva à nouveau dans le caisson métallique, dans une atmosphère gelée par des liquides et des gaz de refroidissement. Quand il tenta d'actionner la porte, celle-ci refusa obstinément d'obtempérer. Par conséquent, la Voix du Chaos décida de sauter le passage des négociation pour la trancher au moyen de son sabre-laser. La cascade d'energie emeraude eut du mal à dechiqueter la cloison renforcée du module d'attérissage, mais elle y parvînt néanmoins.

Les modules d'attérissage Moebius étaient conçu de telle sorte qu'ils prenaient le moins de place possible. En effet, la place consacrée à la vie des passager (ce qui comprenait, en plus de l'espace vital, de modulateur gravifique, de systeme anti-inertie, de systeme respiratoire, de champs de repulsion anti-rayonnement et thermique) était sacrifiée pour de puissants propulseurs subluminique et un blindage en nanotube de carbo-adamantium (ou blindage NCA), un alliage récement inventé par des scientifique Républicain, alliant la légereté de la carbonite et la resistance physique de l'adamantium. Le module prenait ainsi des vitesses ahurissantes, même lors de sa pénétration en atmosphère, et soumettait le blindage à des température colossales et à un impact final apocalyptique. Aucun être vivant ne pourrait survivre à cela. Une cellule Moebius, et son disque-dur quantique, oui. C'était cependant risqué, car si la cellule Moebius lachaît, le passager pouvait finir sa vie dans une réalité virtuelle. Et si le disque-dur lachait...

Orcheron était au coeur d'un vaste cratère provoqué par le module, dans une prairie aux hautes herbes folles. Selon son datapad, il n'était qu'a une dizaine de kilomètre du point transport le plus proche. Son arrivée n'ayant pas dû rester inapercue, il ne tarda pas à evacuer les lieux.

Orran et son armée, toujours invisible, arriva en vue de Cor Hydrae après un rapide saut en Hyperespace. Dans le hangar d'un vaisseau capital qui avait la forme d'une goutte d'eau, Orran marchait avec un grand centaure blanc à la moustache grise, sa partie humaine ayant la peau très pale.

- Seigneur vert, êtes-vous sûr de ce que vous faites? Vous savez que si nous réussirons à convaincre le dirigeant, on pourrait faire le nettoyage de tout ce mal avec les armées!
- Ce n'est pas un conflit qui sera gagné avec ce type d'armement, capitaine! J'ai fait mon choix, et ce sera ce vaisseau, le Nuweldhan et l'Enclume des Cieux qui resteront en ces territoires. Bon, donnez le signal à l'étoile de Bun'Cho d'exécuter l'ordre de classe 1, voulez-vous?
- Oui, mais qu'allez-vous faire à Cor Hydrae, mon Seigneur?
- Dire à Ifonas de lever le camp, car j'ai convaincu Menzar de me laisser ses troupes. Nos trois vaisseaux qui restent ici, plus le Soleil d'Ibaid, constituera une force 100% indétectable, en capacité de se défendre elle-même, et capable de bien supporter une armée. Je vais faire lever le camp sur Cor Hydrae, puis nous partirons à la recherche de Dan, qui doit être stationné sur Yggdrasil, en ce moment. Après, nous verrons, car avec Eternity qui est revenu et les tensions qui montent dans le connu... mais je dois y aller, moi! À dans quelques heures, capitaine!
- Que votre pouvoir vous protège!

Nowa s'éloigna, puis embarqua dans un Chasseur Jedi Mark II bleu, et se dirigea vers la surface, ayant hâte de retrouver un vieil ami, tandis que la flotte voyageant avec lui partit, si l'on en exeptait trois vaisseaux...

(Message MJ)

«Les renforts arrivent, mon Capitaine.»

Tels furent les mots avec laquelle son second exprima le début du vrai blocus et celui de la prise de Cor Hydrae. Immédiatement, 12 vaisseaux-lames lourdement armés firent iruption dans le système planétaire de Cor Hydrae, les soutes pleines de soldats d'élite prêt à combattre.

Le Capitaine Dol Merret, à la tête de l'esquadron 07 de la flotte Gamma de l'Armée Régulière, regardait le déploiment des troupes et l'opération se dérouler comme prévu. A l'heure qu'il était, les Silencieux devaient se douter de quelque chose. Il avait reçu des ordres bien précis : organiser le blocus de Cor Hydrae, et neutraliser les Silencieux, sûrement de mèche avec les Rebelles et avec une force exterieure menaçante. Aucune communication ne devait ni entrer, ni sortir.

Au début, il n'avait pas compris ces ordres. Il avait obeit et avait commencé le blocus de Cor Hydrae, ignorant les tenants et les aboutissants de sa mission, en attente d'un renfort qui lancerait la mission. C'est juste avant que les renforts n'arrivent qu'il avait vu Reyr Finera parler sur l'Infoplan, sur le réseau militaire. Il avait été complètement d'accord avec sa prise de pouvoir passagère, qui règlerait le probleme de ces Républicain, après tout si peu différent des Impériaux. Il avait alors compris le but de sa mission, et était même heureux d'en être le commanditaire.
Tout semblait fonctionner... ça lui vaudrait une promotion, ça...

Au sol, les débarquement commencèrent...

Après avoir décollé en trombe dans un mugissement de moteurs vers les cieux de Cor Hydrae, le Décampeur venait de s’enfoncer dans une épaisse couche nuageuse et ne tarderait pas à quitter l’atmosphère de la planète. Le Colonel Ardelius, sitôt Owan récupéré, avait pris les commandes du vaisseau hybride pour qu’Ouina puisse se reposer de ses blessures. Owan, par chance, n’était pas blessé, mais semblait exténué par son récent combat avec le droïde d’assaut. L’Amiral Slays, au copilote, s’affairait à essayer de déceler une faille dans le blocus planétaire. Ce fut lui qui remarqua en premier une sorte de cognement répété émanant de la soute.

"Qu’est-ce que c’est ? demanda brusquement Owan.

- Vous avez quelque chose dans votre soute ? rajouta Ardelius.

- Non, absolument rien, répondit Ouina en appliquant une compresse sur son aile. Je n’ai que quelques containers remplis de matériel et de vivres diverses - un peu de paloë -, mais rien de plus !

- Quelqu’un peut-il aller voir ? coupa Slays. Je l’aurais bien fait mais, voyez-vous, je suis assez occupé pour l’instant.

- Très bien, fit Owan en se levant. Je vais voir.

Le Jedi Gris quitta le cockpit, descendit rapidement l’échelle qui menait directement à la soute. Celle-ci était parfaitement silencieuse, hormis les habituels grincements de la coque. Il s’approcha des caisses les plus proches, et écouta attentivement. Rien. Il alla voir les caisses du fond, les plus grosses. Rien non plus. Il sonda la pièce grâce à la Force, en vain. C’est alors qu’il allait remonter au poste de pilotage qu’il entendit de nouveau ce bref cognement, bien plus distinctement. Il venait de la plus grosse caisse du fond. Le cognement se répéta aussitôt, suivit d’une voix étouffée. Enfin, semblait-il...

"Il y a quelqu’un ? demanda-t-il à voix haute.

- Ah, c’est pas trop tôt ! répondit cette même voix étouffée.

Cette fois, il en était certain : il y avait bien quelqu’un dans la soute ! Un passager clandestin, il ne manquait plus que ça ! Il dégaina son sabre, trancha le mécanisme d’ouverture codée, ouvrit brusquement le couvercle et pointa sa lame en direction de la caisse.

"Sortez de là, tout de suite ! ordonna-t-il.

Une silhouette élancée s’éleva alors de la caisse, vêtue d’un chemisier immaculé porté sous une longue veste grise et d’un pantalon en cuir noir avec de grandes bottes de même couleur. Un petit blaster à plasma Olian de conception archaïque était attaché à sa ceinture. De sa lame, Owan put mieux distinguer la silhouette qui venait de sortir de la caisse. C’était une Oliane à peau bleue, coiffée d’une simple queue de cheval tombante. A vue d’œil, elle semblait jeune mais devait avoir une certaine expérience derrière-elle. L’Oliane affichait une expression malicieuse qui déconcerta intérieurement Owan, s’attendant à tout sauf cela.

"Vous en avez mis, du temps ! lâcha-t-elle en s’époussetant. Je ne sais pas qui fait le ménage ici, mais ça aurait bien besoin d’un bon nettoyage ! (Elle remarqua la lame pointée sur elle.) Hey, vous ne pourriez pas pointer ce truc de Jedi ailleurs ?

- Qui êtes-vous ? parvint-il à dire. Que faites-vous ici ?

- Ah oui, j’en oubliais presque les présentations ! Je m’appelle Elena. Elena Talin. Ce que je fais ici ? Eh bien, comme vous ! Je tente de quitter cette maudite planète avant que les Confédérés ne me tombent dessus !

- En voyageant clandestinement à bord de notre vaisseau, c’est cela ?

- Exactement ! Vous voyez d’autres solutions pour s’échapper d’ici, vous ?

Owan hocha les épaules.

"C'est bien ce que je pensais ! Bon, on ne va pas rester dans cette soute moisie toute la journée, non ?

- Je vais vous amener au cockpit. Pas d’entourloupes, sinon...

- Rassurez-vous, je ne suis pas là pour risquer ma vie face à un Jedi, mais plutôt face au blocus qui vous attend dans quelques instants !

Avec cette fille, Owan en avait presque oublié le blocus. Il espérait que l’Amiral Slays avait trouvé entre-temps une faille.

"Passez devant, ordonna-t-il, je vous suis.

Ils grimpèrent jusqu’au poste de pilotage, et furent accueillit par des regards aussi contrastés qu’étonnés. Un court silence s’installa.

"Mais...qui est-ce ? balbutia Ouina en bondissant sur son siège.

- Une certaine Elena Talin, répondit Owan en éteignant son sabre. Je l’ai trouvé cachée dans une caisse, au fond de la soute. Elle espérait franchir le barrage avec nous, et clandestinement.

- Talin ? intervint Ardelius en se retournant instantanément. LA Elena Talin ?

- En chair et en os, mon gars ! fit-elle en tapant du pied.

- Vous la connaissez, colonel ? interrogea le Jedi Gris.

- Qui ne pourrait pas la connaître...dit-il en soupirant. Elena Talin, le plus célèbre personnage des Royaumes pour ce qui est de la fraude, du trafic d’armes, et de la contrebande ! Aucun système de sécurité ne lui résiste.

- Arrêtez, vous allez me faire rougir ! ironisa-t-elle. Je suis peut-être connue, mais n’exagérons pas à ce point.

- Bon, mettez-vous à ma place, fit Owan en la forçant à s’asseoir, et attachez-vous, que je vous ai à l’œil. (Il lança un regard à Slays, qui n’avait pas abandonné sa console des yeux.) Vous avez trouvé quelque chose, amiral ?

- Hélas, non. Le blocus orbital est parfaitement imperméable. Impossible de passer. Si nous...

- Hey, interrompit Elena, fallait le dire plus tôt ! J’ai la solution ! (Tous les regards se braquèrent aussitôt sur elle. Elle plongea une main dans une de ses poches de veste.) Attendez, faut que je retrouve ce...

- J’espère que ça en vaut la peine, marmonna Ardelius. On arrive bientôt en vue du barrage, faudrait vous dépêcher un peu, là.

- Ca y est ! s’écria Elena en brandissant un bout de papier déchiré. Je savais bien que je l’avais sur moi ! Ce sont les codes que j’ai réussi à soudoyer à un pilote de transport un peu bourré juste avant l'assaut, dans une cantina à côté du spatioport.

- Nos pilotes ne sont plus ce qu’ils étaient autrefois, murmura Slays en levant les yeux au ciel.

- Vous êtes certaine de l’authenticité de ces codes ? demanda Ardelius avec scepticisme.

- Sûre et certaine, mon gars ! D’ailleurs, on va pouvoir le vérifier tout de suite ! Où est la console de communication ? (Elle essaya de se lever, mais fut retenue par son harnais.) Euhm...on pourrait m’aider ?

- Je vais le faire, dit Owan en prenant le papier.

- Voilà le barrage ! annonça Ardelius. C’est maintenant ou jamais.

Les haut-parleurs se mirent à crépiter aussitôt le premier Vaisseau-Lame sur l'écran-radar, en orbite basse.

"Vaisseau non-idenfié, ici Contrôle provisoire de Cor Hydrae. Veuillez transmettre votre code d’autorisation immédiatement sans quoi vous serez abattu dans les secondes qui suivent.

- Contrôle, ici Décampeur, répondit promptement Slays. Transmission du code en cours.

Le Jedi Gris se précipita sur la console à côté du copilote, y inscrivit le code à la vitesse de l’éclair. Plusieurs secondes s’écoulèrent interminablement avant que la voix ne reprenne :

"Vous avez autorisation de passage, GH-45k. Nous vous ouvrons un passage quadrant 5, veuillez ne pas traîner. Contrôle, terminé.

- Je vous l’avais bien dit ! triompha Elena.

Ardelius manoeuvra le Décampeur jusqu’au quadrant 5, situé entre deux impressionnants vaisseaux capitaux. Une fois le blocus franchit – d’une manière aussi inespérée que réussie – le vaisseau hybride s’éclipsa du système de Cor Hydrae, allant se mettre enfin en sécurité dans le couloir infini de l’hyperespace.